« Le Sénégal de Macky Sall est endetté jusqu’au cou ». C’est du moins, les propos évoqués par l'économiste Meissa Babou au mocro de RFI à l'issue du Forum « Invest in Sénégal ».
« Entre la SCA (Stratégie de croissance accélérée) du président Wade et le PSE (Plan Sénégal émergent) du Président Macky Sall, on comprend que les options ne sont pas les mêmes. Par conséquent, si demain, on a une autre alternance, il faudra s'attendre à un changement de paradigme. De mon point de vue d’économiste, je pense qu’il faut changer beaucoup de choses. Quand on vit dans ce pays, on ne comprend pas comment on peut arriver à des difficultés et une pauvreté absolue, tellement il y a de l’argent, tellement on s'est endetté. Les orientations politiques sont l'apanage de chaque régime, je crois qu’il y aura forcément un changement de cap », a déclaré Meissa Babou.
Selon le Professeur d’économie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, « parmi les bons points à mettre à l'actif de Macky Sall et de ses gouvernements, il y a le développement d'infrastructures : un aéroport, des chemins de fer, des autoroutes, des ports, l'amélioration de la couverture en électricité. Sur le plan des infrastructures, il y a des stades dernière génération, un train rapide, des bus rapides, le développement fulgurant de routes et de ponts. Je dis même souvent qu'il y a des autoroutes à péage à l'infini. Il a eu le courage de terminer l’aéroport qu’Abdoulaye Wade avait démarré. Sur ce plan-là, il y a de très bonnes choses ».
Par ailleurs, l’économiste évoque un « tableau sombre » du Président Macky Sall. « On manque d’infrastructures dans l’éducation ! Dix années pour sortir une seule université de terre et avec des problèmes. En termes d’infrastructures dans le secteur de la santé, ça a été aussi extrêmement maigre… Ce que j'ai toujours combattu, c'est la bourse familiale. Parce que si vous donnez 25.000 francs CFA pour un trimestre, c’est très maigre. C'est du gaspillage parce que cette masse d'argent de 40 milliards que l’on distribue en miettes, ce n'est pas du social, c'est de la politique », dit-il.
Parlant du développement de l'agroalimentaire entravé par la crise du Covid puis la guerre en Ukraine, M. Babou précise : « Tout le monde ne peut pas être dans des banques, dans des services ou être fonctionnaire. Fatalement, dans un pays à 70 % de jeunes, où tous les ans, 200.000 jeunes arrivent sur le marché du travail, si vous n’avez pas cette ouverture industrielle, ça augmente la pauvreté. La grande offensive agricole sous Wade a échoué aussi sur ce plan-là. On a préféré faire des routes, des ponts et des stades. L’inflation au Sénégal a atteint près de 10 % en 2022. La croissance a été de seulement 4 %, en deçà des premières prévisions ».
A en croire le professeur, « Si le FMI valide ou félicite, vous êtes mort. Rappelez-vous, il y a quelques mois, il a été demandé à l'État du Sénégal d'abandonner toutes les subventions, de modifier les prix. On a augmenté notre carburant de 100 francs le litre et on a augmenté l’électricité des ménages de 16 %. Avec le COVID et la guerre en Ukraine, l'inflation s'est déjà installée. Si en plus, on augmente encore les prix, c'est une catastrophe sociale ! Les Sénégalais sont pauvres et cette pauvreté va crescendo. Le FMI ne gère que son argent, même si le peuple trinque. Le FMI nous endette et nous oblige à tout vendre, à tout céder, à augmenter les prix, à créer finalement une révolution économique et sociale… Avec cette facilité d'accès à de l'argent mal utilisé, on finit dans le trou. C’est ce que je crains parce que le Sénégal est endetté jusqu’au cou ».
« Entre la SCA (Stratégie de croissance accélérée) du président Wade et le PSE (Plan Sénégal émergent) du Président Macky Sall, on comprend que les options ne sont pas les mêmes. Par conséquent, si demain, on a une autre alternance, il faudra s'attendre à un changement de paradigme. De mon point de vue d’économiste, je pense qu’il faut changer beaucoup de choses. Quand on vit dans ce pays, on ne comprend pas comment on peut arriver à des difficultés et une pauvreté absolue, tellement il y a de l’argent, tellement on s'est endetté. Les orientations politiques sont l'apanage de chaque régime, je crois qu’il y aura forcément un changement de cap », a déclaré Meissa Babou.
Selon le Professeur d’économie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, « parmi les bons points à mettre à l'actif de Macky Sall et de ses gouvernements, il y a le développement d'infrastructures : un aéroport, des chemins de fer, des autoroutes, des ports, l'amélioration de la couverture en électricité. Sur le plan des infrastructures, il y a des stades dernière génération, un train rapide, des bus rapides, le développement fulgurant de routes et de ponts. Je dis même souvent qu'il y a des autoroutes à péage à l'infini. Il a eu le courage de terminer l’aéroport qu’Abdoulaye Wade avait démarré. Sur ce plan-là, il y a de très bonnes choses ».
Par ailleurs, l’économiste évoque un « tableau sombre » du Président Macky Sall. « On manque d’infrastructures dans l’éducation ! Dix années pour sortir une seule université de terre et avec des problèmes. En termes d’infrastructures dans le secteur de la santé, ça a été aussi extrêmement maigre… Ce que j'ai toujours combattu, c'est la bourse familiale. Parce que si vous donnez 25.000 francs CFA pour un trimestre, c’est très maigre. C'est du gaspillage parce que cette masse d'argent de 40 milliards que l’on distribue en miettes, ce n'est pas du social, c'est de la politique », dit-il.
Parlant du développement de l'agroalimentaire entravé par la crise du Covid puis la guerre en Ukraine, M. Babou précise : « Tout le monde ne peut pas être dans des banques, dans des services ou être fonctionnaire. Fatalement, dans un pays à 70 % de jeunes, où tous les ans, 200.000 jeunes arrivent sur le marché du travail, si vous n’avez pas cette ouverture industrielle, ça augmente la pauvreté. La grande offensive agricole sous Wade a échoué aussi sur ce plan-là. On a préféré faire des routes, des ponts et des stades. L’inflation au Sénégal a atteint près de 10 % en 2022. La croissance a été de seulement 4 %, en deçà des premières prévisions ».
A en croire le professeur, « Si le FMI valide ou félicite, vous êtes mort. Rappelez-vous, il y a quelques mois, il a été demandé à l'État du Sénégal d'abandonner toutes les subventions, de modifier les prix. On a augmenté notre carburant de 100 francs le litre et on a augmenté l’électricité des ménages de 16 %. Avec le COVID et la guerre en Ukraine, l'inflation s'est déjà installée. Si en plus, on augmente encore les prix, c'est une catastrophe sociale ! Les Sénégalais sont pauvres et cette pauvreté va crescendo. Le FMI ne gère que son argent, même si le peuple trinque. Le FMI nous endette et nous oblige à tout vendre, à tout céder, à augmenter les prix, à créer finalement une révolution économique et sociale… Avec cette facilité d'accès à de l'argent mal utilisé, on finit dans le trou. C’est ce que je crains parce que le Sénégal est endetté jusqu’au cou ».